Comment faire pour croire en soi ? Et avoir une totale confiance ?
Ces questions se posent en effet. Personne (du moins je l’espère), n’osera dire qu’il n’est pas important d’avoir confiance en soi (et en les autres accessoirement …) !
Croire en soi n’est pas inné.
Qui est né avec une confiance en soi illimitée ? Avoir pleine confiance est-il inné ? Naitre en parfait état d’affirmation de soi ? Etre d’emblée une personne confiante ?
Capable, dès la naissance de réussir un entretien d’embauche par exemple ? De prendre la parole en public ? De réussir sa vie ? Personne ne nait confiant en soi.
Nous quittons plus ou moins brutalement le ventre de notre mère. Et nous avons froid, mal aux poumons quand nous prenons notre première bouffée d’oxygène.
Nous ne comprenons pas ce qui nous arrive, forcément : ces bruits, le médecin qui crie à maman : « Poussez, allez poussez, la tête est déjà sortie, allez, c’est le moment de pousser ». Et cette lumière aveuglante, les odeurs. Les cris de joie (ou pas) de maman et papa.
Ca ressemble plutôt au chaos pour moi cette histoire. De quoi être mal à l’aise.
Pourrais-je dire qu’à ce moment là, je suis née en ayant confiance en moi ? Confiance en la vie ? Optimiste ? Sure de moi ? Certaine de plaire ? Que ce sont des conditions pour d’emblée avoir pleinement confiance ? Je ne crois pas non.
La dépendance est notre lot d’enfant.
Comment alors croire en soi ?
Puis comme tout un chacun, durant des années, nous avons vécu dans la dépendance des autres.
Quand nous avions faim. Ou soif. Et que nous ne pouvions pas compter sur nous-mêmes. Avions-nous confiance en nous ? Ou bien n’y a-t-il pas là matière à douter de soi inconsciemment ? A développer un grand manque de confiance ? A avoir peur ?
Quand notre couche était sale et que nous n’avions pas les moyens de nous changer nous-mêmes. Etions-nous dans l’état d’esprit de trouver la confiance en nous ?
J’oserais dire qu’à ce stade, nous étions dans un total manque de confiance en soi. Et dans certains cas en difficulté pour pouvoir avoir confiance, faire pleinement confiance.
Vous comprenez le message que je cherche à vous transmettre : personne ne nait ni ne vit les premiers mois de son existence en ayant confiance en ses capacités !
Développer la confiance en soi, cela s’apprend.
Alors ce sera plus ou moins facile.
Selon que vous parents vous encouragent ou non parait-il . Selon le regard des autres : parents, famille, enseignants, camarades d’écoles.
Vous douterez plus facilement de vous si, chaque fois que vous tentez une nouvelle chose non dommageable pour votre santé, maman ou papa vous crient : « Ne fais pas cela ».
Car il y a alors de fortes chances que vous entendiez là, non pas un message destiné à vous protéger mais une sorte de : « Tu n’es pas capable de le faire », « Inutile d’essayer tu ne réussiras pas ». En voilà une très bonne façon de vous rendre timide, de vous amener à douter de vous. A développer des peurs.
Je me souviens d’une amie d’enfance qui avait appelé sa mère la veille d’une épreuve de philosophie, parce qu’elle avait peur justement. Réponse de la maman : Pourquoi tu as peur, tu penses vraiment que tu vas avoir le bac ?
Il est certain que, question confiance en soi et estime de soi, mon amie n’était pas beaucoup aidée.
Cela dit, tout n’est pas si « tout blanc ou tout noir ».
Cette jeune femme, malgré un environnement parental disons le, assez malfaisant, a réussi d’innombrables choses. Partie de rien, sans aucun soutien de personne elle a financé elle-même ses études, a réussi professionnellement, a osé pendre des risques, a surmonté ses échecs.
A ce jour, elle ne regrette rien. Elle a su vaincre.
Aller de l’avant permet d’acquérir la confiance.
Aller de l’avant était le leitmotiv de mon amie.
Cette petite voix de sa mère a pourtant longtemps eu de l’emprise sur elle. Des pensées limitantes. Un état d’esprit de méfiance. La difficulté d’être en confiance. Un manque de confiance envers les autres. Des croyances et pensées négatives à son sujet qu’elle a dépassées en osant prendre des risques, parfois calculés, parfois non.
Avec des réussites … et des échecs. De longues phases passées à douter.
Elle a appris à connaitre ses points forts mais aussi ce qu’elle se devait d’améliorer.
Une thérapie, un intérêt pour le développement personnel, ainsi que toutes ses expériences lui ont permis :
- D’abord d’améliorer sa confiance,
- Puis de développer sa confiance,
- Ensuite de renforcer sa confiance,
- Et enfin de garder confiance, en toutes circonstances (ou presque).
Les pensées « négatives » ont disparu au profit des pensées positives. - Sa confiance personnelle s’est stabilisée, ainsi que sa capacité à faire suffisamment confiance aux autres.
Et si l’éducation n’influençait pas la confiance en soi ?
Quelques études américaines auraient montré que des enfants encouragés et félicités sans cesse par leurs parents y compris pour des choses banales peuvent développer, paradoxalement, un manque de confiance en eux, une difficulté à surmonter l’échec et la frustration et ont des tendances dépressives. Somme toute une mauvaise image de soi. Plutôt qu’avoir davantage confiance, ces parents ont créé des enfants qui manquent de confiance.
Alors, que faire ?
Puisque de toutes façons, changer le passé, les parents, l’enfance, l’école ce n’est plus possible.
Oser se faire un peu confiance est le point de départ pour croire en soi.
Je vous invite enfin oser vous faire un peu confiance, même juste un petit peu.
A « être-soi ». Etre vous-même.
Vous manquez de confiance en vous ? Rassurez-vous : vous n’êtes pas seule.
Car nous oublions de penser à ce que nous savons faire.
Rappelez-vous que vous avez appris à marcher ! Se souvenir de cela, même uniquement de ce succès peut vous aider à avoir suffisamment confiance en vous. Et à vous sentir mieux pour oser.
Puis aussi, nous avons appris à :
- Parler
- Ecrire,
- Compter
- Etc. La liste est longue.
Nous avons su apprendre.
Si nous avons pu apprendre tout cela, et nous en souvenir, d’emblée nous pouvons avoir davantage confiance en nous. Je vous invite à penser au moins une fois par jour à tout ce que vous savez faire. Cela vous donnera confiance. Promis !
Prenons un exemple précis.
Vous vous lancez un nouveau défi, que ce soit apprendre à danser la salsa, bien élever l’enfant que vous venez de mettre au monde, créer une entreprise ….
Vous allez donc vous demander de sortir de votre zone de confort (la zone de confort étant ce que vous savez déjà faire et être).
Vous allez connaitre des échecs.
C’est inévitable. Pas de panique ! Rappelez-vous : pour apprendre à marcher, vous avez dû tomber environ 2000 fois. Avez-vous cessé d’essayer ? Non bien sûr.
Pour apprendre à marcher, chaque petit enfant a, bien inconsciemment confiance dans ses capacités.
Alors pour faire de nouvelles choses, que vous ne savez pas encore faire mais que vous avez envie de faire par exemple pour danser parfaitement le tango ou vous devez apprendre à faire, par exemple avoir un meilleur job, une promotion, créer votre entreprise etc.) :
Accordez-vous le droit à l’imperfection.
Les meilleurs joueurs de football du monde n’ont-ils pas raté quelques buts (sous les regards des scrutateurs pas forcément bienveillants d’ailleurs) ?
Si bien sûr.
Et alors :ont-ils survécu ? Oui.
Ont-ils eu honte ? Je ne sais pas.
Mais qu’ont-ils fait : ils ont analysé les causes de leur « échec », cherché comment ils auraient pu mieux faire, comment s’y prendre différemment la prochaine fois.
Construisez-vous une autre vision de l’échec.
L’échec est donc une source de progrès, d’apprentissage et de progrès. La réussite sans échecs préalablement ? Ca existe au cinéma. Pas dans la vraie vie.
Voilà, je vous entends déjà penser : « Oui mais une telle, elle réussit tout ce qu’elle fait ».
D’accord, je connais des personnes comme cela moi aussi.
Mais en a-t-il toujours été ainsi ?
A-t-elle toujours réussi tout ce qu’elle entreprenait ? C’est peu probable.
Comme tout le monde, elle a eu ses échecs. Elle n’a pas forcément montré ses états d’âme. Elle n’en a peut-être jamais parlé à personne.
Apprenez à gérer l’échec.
Mais cette personne à laquelle vous pensez, elle a appris de ses échecs, elle ne fait plus les mêmes erreurs, elle a changé certaines attitudes, certains comportements.
Elle a mis en place des stratégies qui marchent.
Elle n’est pas née avec un cerveau qui connait d’emblée les stratégies qui marchent ! Elle a :
- Essayé.
- Commis des erreurs.
- Echoué.
- Appris de ses erreurs.
- Essayé de recommencer en s’y prenant différemment.
Et maintenant elle sait.
Elle échoue de moins en moins.
Et vous vous dites d’elle : « Ah, quelle chance elle a : elle réussit tout ce qu’elle entreprend ». Oui, mais avant d’en arriver là ?
Dans la Silicon Valley, où chaque mois qui passe des entrepreneurs arrivent, remontés à bloc, il semblerait qu’on utilise beaucoup cette expression : « Fail fast, fail often » : « Echouez vite, échouez souvent ».
Alors : l’échec pour l’échec ?
Attention, je ne suis pas entrain de vous faire l’éloge de l’échec pour l’échec. Simplement je vous invite à avoir à l’esprit que nous apprendrons sans doute davantage de nos erreurs et nos tentatives que de nos peurs d’échouer qui nous paralysent !
Idriss Aberkane, qui est professeur chargé de cours à Centrale-Supélec et chercheur affilié à Stanford affirme que « l’échec est un diplôme » et même : un diplôme qu’il ne faut pas négliger.
Si vous prenez l’initiative de faire quelque chose de nouveau, vous allez devoir apprendre à « Relativiser l’échec ». C’est ainsi.
Les différentes phases à traverser …
…. Pour grandir, réussir, croire en soi.
- D’abord acceptez que vous êtes, dans ce nouveau domaine, une « débutante » et non pas une experte comme vous pouvez l’être dans d’autres domaines.
- Puis apprenez à lâcher prise et plus précisément : à accepter l’imperfection.
- Donnez-vous le droit d’être imparfaite. Je dirais même : appréciez le fait d’être imparfaite pour mieux accepter les suggestions d’amélioration et ainsi développer de l’expérience.
- « Chutez» si nécessaire et dans ce cas : Tirez partie de vos « erreurs » pour modifier vos façons de faire et d’être. Donc à vous poser les « bonnes questions » : Qu’aurais-je pu faire différemment ? Que pourrais-je faire ou ne pas faire la prochaine fois ?
- Progressez. Car en échouant, si vous décidez d’apprendre de vos erreurs, vous développez de l’expérience, et donc des compétences.
En développant ces compétences, vous devenez plus confiante en vous.
Et un jour vous êtes devenue …. Une experte dans ce nouveau domaine.
Et donc construire la confiance en soi.
Ce cheminement, par petits pas va vous amener à acquérir de plus en plus de confiance en vous :
- D’avoir osé
- D‘avoir rebondi après un « échec »
- Et de devenir un jour, à votre tour, une experte.
- Et donc d’atteindre le succès. L’épanouissement. Voire un certain charisme.
Le problème que nous rencontrons, en France, est que la société d’une façon générale, transmet une image négative de l’échec, contrairement à ce qui se passe dans le monde anglo-saxon.
Donc, il arrive souvent que dès la premier ou le deuxième échec, nous abandonnions parce que les autres nous font des remarques peu agréables, voire méchantes, au lieu de nous féliciter d’avoir osé et nous encourager à réessayer, persévérer, échouer encore si nécessaire, jusqu’à réussir.
Persévérer ou s’obstiner ?
Attention, je ne parle pas d’obstination ici. L’obstination serait de reproduire les mêmes schémas, sans apprendre de ses erreurs.
Einstein aurait d’ailleurs dit (la citation lui est attribue en tous cas) : la folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent ».
La persévérance, à l’inverse, c’est reconnaitre ses erreurs, en tirer un apprentissage et recommencer différemment.
Et la sagesse est de savoir prendre des risques, mais calculés. Ne pas se mettre en danger.
Deux exemples.
Vous :
- Ne mettrez pas vos économies de toute une vie plus votre maison en caution pour qu’une banque vous prête de quoi monter votre entreprise.
- Ne vous inscrirez pas à un stage ou une formation destinée aux personnes d’un niveau « confirmé »si vous êtes une débutante.
Au contraire, vous:
- Prendrez votre temps pour estimer les risques, leur coût financier et émotionnel et votre capacité à « encaisser » les échecs.
- Chercherez à déterminer si vous pourrez faire face aux jalousies, aux critiques, particulièrement de la part des personnes qui comptent pour vous.
- Miserez sur la patience, la persévérance, le temps plutôt que d’agir sur un coup de tête.
Au final, pour ce qui me concerne, lorsque je décide de me lancer un nouveau défi, je me pose une question : si tu ne le fais pas : auras-tu des regrets ?
Je vous laisse avec une citation d’Oprah Winfrey :
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Et si vous souhaitez entendre parler davantage des « vertus de l’échec » et comment le surmonter, vous pouvez consulter cet article.
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